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mercredi 12 août 2015

Déjà neuf ans de chansons...

Soirée du vendredi 24 juillet 2015



Après un bref discours et les remerciements d'usage, Maurice Bonnardel président de l'association «Autour de Brassens» a déclaré le festival 2015 ouvert.
crédit photo JF Albrand
 

Avec André Labeur en première partie, accompagné à l’accordéon par Jean-Marc Puigserver, le public est transporté dans l’univers enchanteur de Brassens. L’artiste précise, dès le début « qu’on va sortir des entiers battus ». Il a interprété des chansons peu connues du grand public et a démarré avec celles écrites par Brassens à l’âge de 21 ans lorsqu’il était en Allemagne dans le cadre du STO (service du travail obligatoire). Nous sommes en 1943 et Brassens est inspiré par les mélodies de Trenet.

crédit photo JF Albrand
La voix juste d’André Labeur, avec des intonations proches de la voix de Brassens, fait revivre au public les grandes heures de la chanson française avec des mélodies délicieusement mises en valeur par l’accordéon et la guitare. De chansons émouvantes à celles plus paillardes, l’artiste a conquis les 130 personnes présentes. 

 crédit photo JF Albrand

En seconde partie, Jean Pierre Virgil entre en scène avec un timbre de voix proche de celui de Sardou. Sa voix puissante et majestueuse va interpréter des chansons de Sardou mais aussi des créations personnelles. Virgil a travaillé durant 8 ans avec Sardou en tant que choriste puis avec l’orchestre René Coll pendant 20 ans. 45 ans de carrière derrière lui ont permit de bien maitriser les chants de Sardou et il propose même un show consacré uniquement à l’artiste international, accompagné d’un groupe de musiciens. 

 

Soirée du samedi 25 juillet 2015


La passion de Brassens et l’inédit font partie des secrets de l’association « autour de Brassens ». Son président, Maurice Bonnardel, a su transmettre son attachement au poète sétois à ses petits enfants. Quoi de plus inattendu que d’entendre, en ouverture de spectacle, deux jeunes bouts de chou de 8 et 10 ans chanter du Brassens à cappella ! L’ambiance était donnée pour cette deuxième soirée qui offrait, en première partie, la prestation d’une jeune briançonnaise talentueuse en la personne de Lola. Le public fut envouté par la voix puissante et cristalline entourée d’une présence sur scène qui n’a rien à envier à certains professionnels. Les chansons d’Edith Piaf étaient interprétées à merveille avec un timbre de voix proche de celui de la môme.  Lola déroulait un répertoire de chanteurs ayant été influencé par Brassens. Du timide Renaud, avec « mistral gagnant » à plusieurs chansons de Piaf en passant par Michel Berger, Lola a démontré que, au bout de ses 15 ans, elle maitrise l’art de la scène avec une voix prometteuse. 



 crédit photo JF Albrand
 La catalane Eva Denia aime la France et la langue française, cela se voit et s’entend surtout. Elle avoue une véritable passion pour le poète à la moustache et a interprété ses chansons avec la justesse et la poésie qui l’entourent. Le mariage du violoncelle (avec Merxe Martinez), de la guitare et la voix sublime d’Eva donnait la rigueur aux mélodies spécifiques à Brassens. Ce duo de femmes rappelait avec bonheur les spectacles du poète accompagné de son fidèle Pierre Nicolas à la contrebasse. Brassens a écrit et composé plus de 200 chansons. Eva a donné le ton juste et transmis l’émotion au travers des phrases ciselées à l’or fin du poète. Décidément, Georges Brassens, qui repose éternellement non pas au cimetière marin comme il l’aurait souhaité mais dans celui proche du musée qui lui est consacré à Sète, a su dépasser les frontières. 

crédit photo JF Albrand 
 
 
 
 
Soirée du dimanche 26 juillet 2015

Il vient de l’Aveyron. Michel Vivoux, l’homme à la moustache ressemble à Ferrat mais, avec Cathy Fernandez, transporte le public dans une « pause Brassens ». Le duo enchaine les chansons dont certaines sont interprétées en espagnol. La voix douce et agréable de Cathy complète celle de Michel. « Il n’y a pas d’amour heureux, l’auvergnat » et tant d’autres créations de Brassens vont se succéder jusqu’au final de cette première partie : « les copains d’abord », qui reflètent bien l’esprit de partage de l’association « autour de Brassens ».
crédit photo JF Albrand 
 


Louis Baudel est, lui aussi, du sud ouest. De Montauban, il a son accent chantonnant mais quand il interprète Ferrat, c’est à s’y tromper.  L’émotion est présente avec les chansons engagées du chanteur ardéchois d’adoption. Avec conviction, Louis Baudel fait revivre le répertoire de Ferrat. « Ma France, nuits et brouillards, Oural, que la montagne est belle », autant de richesse que le public savoure. Certains ferment les yeux et s’imaginent face à celui qui a conquis le monde entier par la force de son œuvre. Baudel a une voix proche de celle de Ferrat et l’utilise à merveille. Il chante « la matinée », chanson que Ferrat a interprétée avec sa première femme, Christine Sèvres.  Le 13 aout prochain, Baudel chantera à Antraigues sur Volonne, en Ardèche, dans le village d’adoption de Ferrat. L’une de ses dernières chansons est « que serais-je sans toi ».

 crédit photo JF Albrand 

 

Que serait le canton sans le festival « autour de Brassens » ? Maurice Bonnardel, son président, concluait par le bonheur de contribuer à la culture dans notre département de montagne. 

 crédit photo JF Albrand 

crédit photo JF Albrand


texte extrait des articles de JF Albrand pour le Dauphiné Libéré